Anniversaires, réunion de famille ou entre amis. Nous pouvons vous apporter un moment d'évasion "Au pays des contes"

Roumavagi 2024 (Nicole Vendange)
Hier, on se posait mille et une questions à propos de la célébration du Roumavagi par ce temps pluvieux
qui nous poursuit chaque année le dernier dimanche d’avril !
Et pourtant si ce pèlerinage est célébré depuis le XIII e siècle, n’y aurait-t’il pas une corrélation entre la
montée au sommet et l’imploration de la pluie, élément si précieux pour les récoltes et la survie en ce lieu
aride de Provence ?
Cette année, la grenouille de Jean-Yves, peut-être trop domestiquée par son maître nous a induit en
erreur ; la pluie s’est encore imposée et le vent s’est invité en fortes rafales avant le départ.
Dans ces conditions avantageuses pour les uns puisque nos champs seront irrigués et décourageantes pour
les autres puisqu’il faudra affronter les éléments; monteront les plus motivés et s’abstiendront ceux dont
nous respectons les raisons.
Ainsi, grâce au transport en 4X4 conduits par Didier, Stéphane et Marc jusqu’à la cote 710, nous avons
pu atteindre le Prieuré et célébrer un Roumavagi intimiste sans foule de paroissiens et de visiteurs.
Sans le groupe provençal Lei Farandoulaire Sestian, nous étions privés de danseurs costumés, de
musiciens aux odes joyeuses durant la messe et sur la calade mais la messe animée par le père Oblat
Hipolito originaire du Mexique, a quelque peu comblé ce manque.
Père Hipolito, remplaçant exceptionnellement le père Bernard Wauquier en convalescence a apporté un
vent d’exotisme à la cérémonie; il était accompagné de deux pères et deux frères Oblats issus de
Colombie, du Congo, du Mexique et du Sri Lanka. Père Hipolito a captivé l’assemblée pendant la messe
par son optimisme débordant et a personnalisé la bénédiction de la Provence à la brèche des moines en
entonnant un chapelet de prières récitées par la foule. Le vent s’est invité par bourrasques en retournant
nos capes ainsi que la chasuble du père provocant la jubilation de tous. Dans ces moments de gaïeté et d’
allegresse, la chorale a chanté avec ferveur « la Crous de Provenco » et « la Coupo Santo ».
Ensuite, nous nous sommes tous dirigés dans la chapelle pour écouter une première partie du spectacle des
trois conteuses de l’Association Mille et Une Paroles présidée par Madame Christine Decanis, filleule
d’Edmond Decanis, ancien fervent bénévole. Pour cette représentation, Geneviève Bouquier, Karin
Villecroze et Christine Decanis ont interprété des histoires fabuleuses, sensibles et poétiques en lien avec
le Prieuré ou la nature. Nous avons particulièrement apprécié le conte intitulé « le cèdre du Liban » inspiré
du cèdre de l’Atlas situé près de la citerne.
Puis nous nous sommes rendus au refuge où nous attendait un apéritif préparé et offert par les amis « fées
du logis » de Sainte-Victoire autour du feu ardent de la cheminée ; verres levés au son de la Coupo Santo
des chanteurs.
Le repas pris avec quelques randonneurs présents s’est achevé par un bon café et quelques desserts
partagés. L’apparition des boucs a écourté ce moment et nous nous sommes retrouvés dans la chapelle
pour de nouvelles histoires. L’histoire réelle d’un sauvetage à Sainte-Victoire de Karin a permis aux deux
membres présents du (GRIMP) de nous initier aux consignes et méthodes d’appel aux urgences. Leurs
expériences d’interventions fréquentes sur le site de Sainte-Victoire nous rappellent les cas les plus
courants rencontrés au Prieuré : déshydratation, insolation, mauvaise préparation de la marche (perte de
repères, chaussures inappropriées …).
Enfin, les trois conteuses nous entraînent vers le fantastique, le féerique, ce monde irréel tant inspiré du
réel
Le temps se lève, nous rentrons le coeur joyeux empli de tous les événements de la journée !